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Cliché 2 – Les trois murs qui composent le mur-pont.
Figure A - DAO Vincent Miailhe – Mur-pont (flèche noire) et source.
A quelques dizaines de mètres de la source de la Font-Morillon, nous avons mis au jour les six derniers mètres de la partie aval d’un mur-pont de 80 m de longueur, entièrement remaniés pour le passage du troisième aqueduc. L’ensemble du mur-pont initial se trouve sous les routes et la voie SNCF ce qui empêche son observation complète (Figure A).
Il reste une partie de la maçonnerie permettant d’appréhender la construction de cet ouvrage. Sa partie supérieure est constituée par trois éléments :
> Des murets externes, larges de 60 cm, composés chacun, du côté intérieur du conduit, d’un parement de moellons taillés (Cliché 1).
> Entre ces deux murets, l’espace a été utilisé pour installer le radier du conduit, avant de recevoir la forme définitive du specus. Celui-ci, présente à la base un profil trapézoïdal, réalisé avec des pierres calcaires triangulaires, formant le biais de la paroi, qui sont liées avec du mortier blanc et parfois de la terre.
> Venant recouvrir le premier enduit rose, un autre enduit d’étanchéité, de gros fragments de tuileau > à 1 cm, correspond à une reprise du conduit (Cliché 2).
Ces trois éléments reposent sur un socle de 1,70 m de largeur, fait de blocs de pierre, liés avec un mortier friable de couleur jaune.
LE MUR-PONT DU VALLON DE LA FONT-MORILLON (FONCOUVERTE)
La tranchée de réalisation du mur-pont a coupé le conduit du deuxième aqueduc, ce qui indique qu’il est postérieur. Il correspond donc à une construction d’un troisième aqueduc. Le relevé topographique fait apparaître un parfait alignement entre la section du mur-pont appartenant au troisième aqueduc, et celle des 50 premiers mètres depuis la source du premier, ce qui permet de suggérer que la dernière construction reprend parfaitement le tracé du mur-pont antérieur.
Par comparaison, la technique et les matériaux de construction de ce mur-pont ne correspond pas à celle déjà observée sur les deux aqueducs précédents. En effet, pour le premier aqueduc, le socle est massif sur lequel s’appuient les piédroits et le conduit qui eux ont été modifiés pour la conduite du deuxième. Ici, il est constitué de trois éléments, de larges piédroits partant depuis la base, qui forme ainsi un coffrage, pour y installer le mur central, servant à son tour de conduite.
Les Aqueducs Antiques de Saintes
Ce site présente une partie des recherches effectuées depuis 2003 par Jean-Louis Hillairet, l'archéologue responsable de l'étude et des fouilles des aqueducs antiques de Saintes.
Remerciements pour les prospections pédestres et les fouilles qui ont eu lieu depuis près de 15 ans avec la participation matérielle et financière de la SAHCM (Société d'Archéologie et d'Histoire de la Charente Maritime) et ses nombreux bénévoles, tout particulièrement Vincent Miailhe pour les relevés topographiques et Gérard Couprie pour ses recherches de terrain. Remerciements également aux propriétaires des terrains fouillés pour leur intérêt ainsi qu'aux mairies.