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Photographie et profil du conduit du premier et troisième aqueduc à droite à quelques mètres du conduit du deuxième aqueduc sur la gauche.
Le premier aqueduc présente un lit de mortier, mis en place au fond d’une tranchée, creusée dans le substrat calcaire. Cette couche d’assise a reçu des murets constituant la base des piédroits du conduit. Ceux-ci sont réalisés avec des moellons taillés côté interne du specus, liés au mortier de chaux orangé. Puis, il a été installé un mortier rouge d’étanchéité avec des morceaux de pierre donnant un profil trapézoïdal.
Ensuite, un nouvel enduit de mortier à tuileau a été appliqué sur l’enduit précédent dont les analyses montrent qu’il correspond au troisième aqueduc. Celui-ci a également un profil trapézoïdal avec un fond en plein cintre inversé. À cet endroit, il n’y a plus de dalles de couverture (récupérées).
Deuxième aqueduc :
Le canal présente un profil de forme légèrement trapézoïdale sur une hauteur de 70 cm. Le fond du specus du deuxième aqueduc est plus haut de 36,5 cm que le fond premier.
Premier & troisième aqueduc :
La largeur du profil est de 40 cm entre les piédroits sur une hauteur de 46 cm. La voûte est constituée d’un ensemble de dalles plates. Le fond du specus est plus bas que celui du deuxième aqueduc.
En aval du croisement des aqueducs au « Plantis du Bourg », le tracé passe dans le bois du « Cormier ». Ici, les aqueducs ont été coupés par une ancienne carrière. Cet endroit a été décrit par Abel Triou dès 1968. Le deuxième aqueduc se trouve au dessus du premier et troisième aqueduc.
Ce point est actuellement le dernier reconnu du parcours du deuxième aqueduc. Ici, les deux aqueducs ont été coupés en totalité, c’est l’occasion d’observer les techniques de construction différentes entre les deux aqueducs.
Les Aqueducs Antiques de Saintes
Ce site présente une partie des recherches effectuées depuis 2003 par Jean-Louis Hillairet, l'archéologue responsable de l'étude et des fouilles des aqueducs antiques de Saintes.
Remerciements pour les prospections pédestres et les fouilles qui ont eu lieu depuis près de 15 ans avec la participation matérielle et financière de la SAHCM (Société d'Archéologie et d'Histoire de la Charente Maritime) et ses nombreux bénévoles, tout particulièrement Vincent Miailhe pour les relevés topographiques et Gérard Couprie pour ses recherches de terrain. Remerciements également aux propriétaires des terrains fouillés pour leur intérêt ainsi qu'aux mairies.