PORTION PRÉCÉDENTE DES AQUEDUCS
Cliché 1 – Vallée de la Tonne
Coupe du mur-pont
PORTION SUIVANTE DES AQUEDUCS
Cliché 2 – Vallée de la Tonne, pont médiéval ? réalisé avec des fragments du conduit antique.
Figure A - Relevés J.-L. Hillairet – DAO V. Miailhe
Coupe du mur-pont de la vallée de La Tonne
Radier de pierre et de béton, muret, canal de forme trapézoïdale, le tout couvert par une dalle de couverture en pierre taillée et scellée à l'ensemble.
Juste avant la jonction avec l’aqueduc de Vénérand, le conduit venant du Douhet arrive dans la vallée de la Tonne par un mur-bahut constitué d’un radier d’une maçonnerie de pierre et de béton. Au-dessus de cette plateforme et de chaque côté de celui-ci, a été réalisé un muret de 40 cm d’épaisseur avec un parement interne et externe de petits moellons taillés, définissant un espace central de 1,10 m. Ce dernier a servi de coffrage afin de recevoir le béton formant le canal de forme trapézoïdale (Cliché 1). Au-dessus, le conduit avait une dalle de couverture scellée, aujourd’hui disparue (Figure A).
À l’époque antique, ce mur-pont ne possédait pas par dessous d’évacuation d’eau de ruissellement. Celle-ci provenant de la vallée, devait être conduite, en amont de l’ouvrage, dans la diaclase qui servait à évacuer les eaux des bassins de la jonction des aqueducs.
LE MUR-PONT DE LA VALLÉE DE LA TONNE (LE DOUHET)
Vue d'ensemble des vestiges du
mur-pont de la vallée de la Tonne
Après l’abandon de l’entretien de l’aqueduc, l’évacuation souterraine des eaux a été bouchée par l’accumulation des limons, créant ainsi en amont du mur-pont une retenue d’eau. De ce fait, à une époque indéterminée, lors de l’abandon du fonctionnement de l’aqueduc (peut-être à l’époque médiévale ou à une époque postérieure), il a été décidé de créer une brèche dans ce mur-bahut, afin de permettre à l’eau du vallon de s’évacuer. En effet, de nos jours, on observe que le conduit en béton a été coupé en tronçons de 1,50 m dont on voit encore les traces dans les parois du conduit. Puis ces éléments ont été placés dans l’axe du vallon, perpendiculairement au tracé initial de l’aqueduc, afin de créer un pont avec une évacuation des eaux du vallon (Cliché 2).
Les Aqueducs Antiques de Saintes
Ce site présente une partie des recherches effectuées depuis 2003 par Jean-Louis Hillairet, l'archéologue responsable de l'étude et des fouilles des aqueducs antiques de Saintes.
Remerciements pour les prospections pédestres et les fouilles qui ont eu lieu depuis près de 15 ans avec la participation matérielle et financière de la SAHCM (Société d'Archéologie et d'Histoire de la Charente Maritime) et ses nombreux bénévoles, tout particulièrement Vincent Miailhe pour les relevés topographiques et Gérard Couprie pour ses recherches de terrain. Remerciements également aux propriétaires des terrains fouillés pour leur intérêt ainsi qu'aux mairies.