Hypohèses et illustrations Jean-Louis Hillairet
Plan des fouilles de l'école Emile Combes avec l'hypothèse de l'aqueduc en limite de propriété
Hypothèse de restitution du mur-bahut passant à Emile Combes
Fouilles de l'école Emile Combes
PORTION PRÉCÉDENTE DES AQUEDUCS
Le pont de Saint-Saloine est un ouvrage du deuxième aqueduc puisqu'il alimente les thermes qui eux sont datés du troisième quart du Ier siècle de notre ère. Il est situé entre le castellum aquae (château d'eau) placé à l'ancienne Banque de France et les thermes de Saint-Saloine au nord de la cité. L'aqueduc traversait les quartiers antiques sur un mur-bahut de 2 à 3 mètres de hauteur et de 190 mètres de long, puis enjambait un vallon par un pont à 28 arches, sur 180 mètres de long et jusqu'à 12 mètres de hauteur, permettant d'alimenter les thermes de Saint-Saloine en eau.
PORTION SUIVANTE DES AQUEDUCS
Hypothèse du pont
L’emplacement de ce pont a été déterminé par le positionnement d’un caniveau encadré par deux murs, situés parallèlement à la limite de propriété d’une maison fouillée avant la construction de l’école Emile Combes, évacuant ses eaux pluviales en direction du vallon de Saint-Saloine. Ce caniveau n’avait pas besoin d’être ceinturé par deux murs, sauf s'il supportait quelque chose au-dessus, comme à Conimbriga au Portugal où le conduit de l’aqueduc repose en haut d’un mur séparant deux espaces habités.
Cet aménagement repéré à Emile Combes, se trouve être dans un alignement parfait entre le castellum aquae et l’emplacement supposé par Alain Bouet, d’une chaudière à l’arrière des Thermes, au-dessus d’un praefurnium qui alimentait le caldarium.
Le mur-bahut qui traversait les quartiers antiques devait comporter deux ouvertures comprenant chacune deux arches afin de permettre le passage des voies décumanes situées à l’emplacement de la rue du Général Sarrail et la seconde dans le prolongement de la rue Adolphe Brunaud, mise au jour dans le terrain des Petites Sœurs des Pauvres.
Les Aqueducs Antiques de Saintes
Ce site présente une partie des recherches effectuées depuis 2003 par Jean-Louis Hillairet, l'archéologue responsable de l'étude et des fouilles des aqueducs antiques de Saintes.
Remerciements pour les prospections pédestres et les fouilles qui ont eu lieu depuis près de 15 ans avec la participation matérielle et financière de la SAHCM (Société d'Archéologie et d'Histoire de la Charente Maritime) et ses nombreux bénévoles, tout particulièrement Vincent Miailhe pour les relevés topographiques et Gérard Couprie pour ses recherches de terrain. Remerciements également aux propriétaires des terrains fouillés pour leur intérêt ainsi qu'aux mairies.