PORTION PRÉCÉDENTE DES AQUEDUCS
PORTION SUIVANTE DES AQUEDUCS
Localisation cadastrale des aqueducs sur la commune de Saintes
Echelle 1/5000 - V. MIAILHE (Inrap)
Pour cette restitution concernant la réalisation des siphons, comme par exemple le réservoir de chasse, j'ai utilisé comme principe de fonctionnement, ce qui existait à l’époque sur l'aqueduc du Gier (Aqueduc de Lyon).
L’emplacement de la première pile mise au jour nous permet d’envisager en amont l’existence d’autres piles. Ainsi, le franchissement total du vallon par ce pont siphon pourrait atteindre les 480 m de longueur. Cependant il est difficile d’attribuer ce pont au premier ou au deuxième aqueduc, voire successivement les deux puis le troisième.
Ce pont-siphon se dirige vers la voie d’Agrippa, en franchissant le vallon, jusqu’à son appui sur l’autre rive. Cette même voie, en amont du pont, traverse en biais le vallon pour se diriger vers la culée aval du pont-siphon. Il y a là une volonté manifeste de mettre côte à côte les deux ouvrages. Si c’est le cas, nous pouvons situer à la même époque, la mise en place de l’aqueduc et de la voie d’Agrippa.
Cliché 1 – Piles du pont-siphon de la ″Berlingue″ – Cliché Z. Lecat
C’est au lieu-dit « la grève » que se situe le départ de la conduite en siphon de plomb qui franchissait la vallée de la Charente. Quelques dizaines de mètres après le bassin, le siphon repose sur le quatrième pont aqueduc pour traverser le vallon de ″La Berlingue″ avant de redescendre en formant un angle droit en direction de la ville antique 1,6 km plus à l’ouest.
En fonction des éléments anciens d'Abel Triou (1958) qui a reconnu en aval du pont, une plateforme de 4,80 m de côté environ, qu'il a interprété comme une tour bassin de changement de direction. D'autres éléments récents permettent de formuler une hypothèse de restitution : rue Griffon repérage du premier aqueduc, les piles et une plateforme, fouillées en 2012 par Zénaïde Lecat.
À cet endroit, se trouvent quatre piles de dimensions identiques de 2,50 sur 2 m et espacées régulièrement de 3 m (Cliché 1). Elles sont prolongées par une structure bâtie de 15,30 m minimum de longueur (la suite se situant dans la propriété voisine n’a pas pu être fouillée) sur une largeur de 3 m. Les fosses de fondation des piles creusées dans le terrain calcaire n’ont conservé que la base des soubassements réalisés en maçonnerie de blocs calcaires scellés avec un mortier rosé grossier. L’ensemble des piles a subi une récupération quasi totale des matériaux sans doute entre la fin du IXe et le début du XIe siècle, comme l’indique la datation des sépultures observées dans le remblai de récupération.
Piles rectangulaires de dimensions identiques de 2,50 mètres sur 2 mètres et espacés régulièrement de 3 mètres.
LE PONT-SIPHON DE LA BERLINGUE - SAINTES
Les Aqueducs Antiques de Saintes
Ce site présente une partie des recherches effectuées depuis 2003 par Jean-Louis Hillairet, l'archéologue responsable de l'étude et des fouilles des aqueducs antiques de Saintes.
Remerciements pour les prospections pédestres et les fouilles qui ont eu lieu depuis près de 15 ans avec la participation matérielle et financière de la SAHCM (Société d'Archéologie et d'Histoire de la Charente Maritime) et ses nombreux bénévoles, tout particulièrement Vincent Miailhe pour les relevés topographiques et Gérard Couprie pour ses recherches de terrain. Remerciements également aux propriétaires des terrains fouillés pour leur intérêt ainsi qu'aux mairies.