PORTION PRÉCÉDENTE DES AQUEDUCS
PORTION SUIVANTE DES AQUEDUCS
Cliché 2 – Vue d’ensemble
de la culée amont.
Sur le premier ouvrage, les transformations postérieures ont détruit le déversoir, mais nos observations ont permis de mettre en évidence son existence. En effet, à l’arrière de la maçonnerie latérale gauche de la culée, dans la partie inférieure, un enduit d’étanchéité s’arrête dans l’alignement de l’arrivée du premier aqueduc, ce qui suggère ainsi que le déversoir existait ici.
L’arrivée du conduit du deuxième aqueduc à la culée forme un carrefour dont une branche à angle droit est destinée à emmener l’eau sur le pont (Cliché 3), et l’autre, dans son prolongement part vers un déversoir (Cliché 6). Dans ce dernier, il y a une saignée dans les piédroits et le fond permet l’installation d’une pelle de réglage. Ce carrefour était lui aussi couvert par des dalles spécialement taillées.
Après l’arrivée du deuxième aqueduc, le conduit du premier ouvrage n’est pas obstrué, ce qui indique que les deux aqueducs pouvaient fonctionner à une certaine époque en même temps. Le mur de la culée mesure 1,30 m de largeur. On peut observer plusieurs recharges sur le fond du conduit, la dernière correspondant au passage du troisième aqueduc (Cliché 4). Nous notons également que l’arrivée du deuxième aqueduc, construit en béton moulé, se termine le long de la construction du premier sans le détruire.
Figure A – Levé et profils topographique de l'aqueduc au "Vallon des Arcs" sur le cadastre (en rouge) de la
commune de Fontcouverte, section AM (Système planimétrique Lambert II et altimétrique NGF)
Le pont des Arcs et le tunnel du Plantis des neuf puits par Claude Masse
Figure B – Relevés et DAO - J.-L. Hillairet
Aménagements de la culée amont du pont des ″Arcs″.
Cliché 6 – 2ème aqueduc vers le pont (flèche rouge), déversoir (flèche noire).
Cliché 3 – Dernier état du conduit dans l’alignement du pont des Arcs.
Cliché 5 – En bleu 1er et 3ème aqueduc; en noir 2ème aqueduc.
Cliché 4 – Mur de la culée avec recharge du 3ème aqueduc en rouge et en noir le 1er.
La culée amont
Le premier aqueduc arrive du village de “La Grimauderie” en suivant les courbes de niveau et prend un virage à presque 90° pour se raccorder à la culée amont du pont. Le conduit, dont les piédroits sont réalisés en moellons, n’a pas conservé ses dalles de couverture.
Postérieurement, la partie supérieure du premier aqueduc a été rehaussée d’une rangée supplémentaire de moellons. Par la suite, la culée a fait l’objet d’une adaptation pour permettre l’arrivée du deuxième aqueduc, construit jusque-là parallèlement au premier, et placé du côté amont de la pente. Enfin une dernière reprise avec l’utilisation de fragments de tegulae au-dessus des piédroits du premier aqueduc ainsi qu’une surcharge du fond du specus en mortier à tuileau, correspond au troisième aqueduc (Cliché 2, figure B).
Le pont des Arcs correspond au passage d’un petit vallon sec dit ″Vallon des Arcs″ dont la ligne de talweg suit une direction vers le nord-ouest pour se rattacher à la vallée de ″l’Escambouille″. L’endroit choisi pour faire traverser l’aqueduc mesure 200 m de largue sur moins de 20 m de hauteur (Cliché 1). En 2010, les piles du pont des ″Arcs″ ont fait l’objet de levés topographiques (figure A), dirigés par Vincent Miailhe.
Long de 148 m, le pont aqueduc des ″Arcs″ est composé des deux culées et d’une succession de 27 arches, formées par 26 piles, dont cinq sont encore visibles dans le paysage, trois au départ de la culée amont et deux au milieu du tracé du pont. Ces piles qui appartiennent à la construction du premier aqueduc, ont une base rectangulaire dont le grand côté est perpendiculaire à l’axe du tracé de l’aqueduc, et leurs dimensions varient en fonction de leur hauteur, tout comme l'espacement entre les piles. La pile la plus haute devaient atteindre les 16 m au bas du thalweg.
PONT DES ARCS (FONTCOUVERTE)
Les Aqueducs Antiques de Saintes
Ce site présente une partie des recherches effectuées depuis 2003 par Jean-Louis Hillairet, l'archéologue responsable de l'étude et des fouilles des aqueducs antiques de Saintes.
Remerciements pour les prospections pédestres et les fouilles qui ont eu lieu depuis près de 15 ans avec la participation matérielle et financière de la SAHCM (Société d'Archéologie et d'Histoire de la Charente Maritime) et ses nombreux bénévoles, tout particulièrement Vincent Miailhe pour les relevés topographiques et Gérard Couprie pour ses recherches de terrain. Remerciements également aux propriétaires des terrains fouillés pour leur intérêt ainsi qu'aux mairies.