PORTION PRÉCÉDENTE DES AQUEDUCS
Cliché 1 – Début de la galerie.
Figure 1 - Coupe du tunnel n°4
Sortie du tunnel n°4 : “La Combe des champs”
En aval, à environ 16 mètres du puits AO 311 n°1, il a été mis au jour la fin du tunnel n°4 (Cliché 14, figure 2). À cet endroit, il n’y avait plus assez d’épaisseur de roche calcaire pour constituer la voûte de la galerie. Aussi, les ingénieurs ont décidé de continuer l’aqueduc en creusant une tranchée.
Nous sommes donc en présence de la jonction de la partie souterraine et de la partie en tranchée couverte de l’aqueduc (Cliché 15).
Entre ces deux parties se trouve un espace vide d’un mètre, qui permet l’accès à la galerie, à l’extrémité de laquelle on note divers creusements dans les parois calcaires, permettant de mettre un système de fermeture ayant servi au Moyen Age, comme souterrain refuge.
Puits AO 311 “La Foucherie ”
Nous avons ensuite le puits AO 311 n°2 de section rectangulaire (Cliché 8), de taille identique au puits précédent, qui a permis le dégagement de quelques fragments de céramique médiévale datables du XIe siècle, voire du XIIe siècle, à 4 mètres de profondeur. Le fond du specus antique trapézoïdal (Cliché 9) est à 4,64 m de la surface. À cet endroit, la galerie fait une largeur de 1,30 mètre. Après la fouille de ce puits, nous avons eu accès à la section du tunnel (Clichés 10 & 11), comportant de très nombreuses stalactites et d’importantes concrétions calcaires sur les parois. La galerie présente à cet endroit une largeur moyenne de 1,20 m.
Puits AO 311, n° 1 : “La Combe des champs”. Ce regard rectangulaire possède trois dalles de pierre (cliché 12), non en place, qui s’appuient sur une maçonnerie antique qui a été creusée par moitié identique aux précédentes en petit appareil allongé, lié au mortier jaune. La dépose d’une des trois dalles de couverture a fait apparaître un puits vide jusqu’au-dessus du canal (Cliché 13, fig.31).
PORTION SUIVANTE DES AQUEDUCS
Les Puits de la Foucherie
Le tracé de l’aqueduc se trouvant en-dessous du village de ″La Foucherie″, nous avons repris nos recherches de l’autre côté de celui-ci, pour mettre au jour plusieurs puits. Le premier puits AO 240 (Cliché 5) permet l’accès à la section amont du tunnel qui passe en partie sous le village sur 168 mètres. Il n'y a pas de puits apparents sur toute cette section, peut-être disparu derrière la maçonnerie de pierres de taille mise en place ultérieurement.
Sur toute la longueur de ce tunnel, nous avons une succession de galeries maçonnées avec de la pierre de taille liée au mortier. Les murs reposent sur les piédroits en béton du specus et la voûte est en plein cintre (Cliché 6). Ces galeries sont maçonnées sur des longueurs variables, de 10 mètres à 39 mètres pour la plus grande (Cliché 7). Elles sont séparées par des sections brutes de taille dont la paroi n’est pas aménagée. Ces maçonneries devaient protéger des déversements d’argile à travers les failles de la roche. La galerie se termine sur un éboulis de pierre provenant d’un puits comblé. Nous remarquons qu’à de nombreux endroits les parois de la galerie ont reçu un mortier colmatant probablement pour se protéger des écoulements d’argile.
Cliché 2 - G. Couprie – Exploration de la galerie.
Cliché 4 – Extrados de la galerie.
Cliché 3 - G. Couprie – Intrados de la galerie.
Le tunnel n°4, long de 520 m (figure 1), débute par une galerie construite en mortier de pierre et de chaux, sur plus de 32 m de longueur, juste après l’ouvrage hydraulique de l’″Avoinerie″ en amont du village de ″La Foucherie″.
Elle est comblée presque en totalité (Cliché 1 et 2). Le dégagement du comblement supérieur a permis d’explorer une partie de cette galerie jusqu’à la façade d’une maçonnerie située à 24,72 m du début (Cliché 3). Cette maçonnerie a été réalisée à l’intérieur de la galerie. L’extrados sous 50 cm de terre argileuse, présente une forme concave de 3,50 m de largeur (Cliché 4).
TUNNEL N°4 LA FOUCHERIE - LE DOUHET
Les Aqueducs Antiques de Saintes
Ce site présente une partie des recherches effectuées depuis 2003 par Jean-Louis Hillairet, l'archéologue responsable de l'étude et des fouilles des aqueducs antiques de Saintes.
Remerciements pour les prospections pédestres et les fouilles qui ont eu lieu depuis près de 15 ans avec la participation matérielle et financière de la SAHCM (Société d'Archéologie et d'Histoire de la Charente Maritime) et ses nombreux bénévoles, tout particulièrement Vincent Miailhe pour les relevés topographiques et Gérard Couprie pour ses recherches de terrain. Remerciements également aux propriétaires des terrains fouillés pour leur intérêt ainsi qu'aux mairies.